J’ai rarement, voire jamais, demandé d’utiliser la salle de bain à l’école. Non pas parce que je n’ai jamais eu besoin d’y aller, mais parce que c’est devenu une angoisse de demander. Ce n’était pas juste: « Madame le professeur, puis-je utiliser la salle de bain », attraper tout ce qu’ils ont désigné pour le laissez-passer, et vaquer à mes occupations.
Non. Au collège, nous devions obtenir un bon laissez-passer. Notre agenda avait besoin d’une signature avec l’heure de l’enseignant afin que quiconque arrête un élève dans le hall puisse vérifier: « D’accord, vous étiez connecté à la salle de bain à 12 heures:15 heures, mais il est presque 14 heures maintenant, retourne en classe. »Et l’idée d’interrompre une leçon, ou d’interagir avec un enseignant au-delà de répondre à une question qui m’était posée, ne me convenait pas. J’étais mal à l’aise avec eux, mes camarades de classe, et…. Fondamentalement, tout le « public imaginaire » adolescent.
Donc en 7e année d’espagnol, littéralement ma dernière classe de la journée, je l’ai tenue. J’ai couru la gamme des contre-mesures. Je me déplace sur mon siège pour soulager la pression, me croise les jambes pour endiguer la marée, respire profondément pour combattre l’anxiété de celle-ci. Tout allait bien, jusqu’à ce que je me dise enfin: « Je ne peux plus le tenir. Je dois y aller maintenant. »Je suis allé lever la main pour obtenir mon laissez-passer et partir, mais quelqu’un d’autre faisait déjà signer son agenda pour partir lui-même. Et il y avait une politique stricte ne dépassant pas 2 sorties à la fois. Et il y avait déjà une autre personne dehors…
J’ai donc cherché à durcir les 15 dernières minutes de cours. C’était douloureux, mais j’ai enduré.
Puis j’ai éternué.
J’ai pissé dans mon pantalon, la cloche a sonné, je me suis dirigé vers mon casier pour récupérer mes affaires, puis je me suis assis dans ma propre pisse pendant le trajet en bus pour rentrer chez moi, j’ai honteusement jeté mes vêtements dans la lessive et je me suis baigné.