Ce surnom au son moderne est en fait un peu plus ancien que ce que l’on voit d’abord. En fait, Carissa a été popularisée pour la première fois par le poète anglais Edmund Spenser dans son chef-d’œuvre de 1590 « La Reine des fées” (Livre I, Cantos ix-x). Le poème est en réalité une épopée politico-religieuse qui cherche à glorifier la reine Elizabeth I et l’Église d’Angleterre tout en dénigrant le mal et l’Église catholique romaine. Dans le premier livre de ce poème épique, le protagoniste Redcrosse (personnification de Saint George d’Angleterre) voyage avec ses compagnons le roi Arthur et Una (Vérité) en route pour tuer le dragon maléfique. À un moment donné de leur voyage, Redcrosse affronte un vieil homme fatigué dans une grotte nommée Despair. Rempli de tristesse et de tristesse, le désespoir a la capacité hypnotique d’inspirer le suicide chez ceux qui le défient. Même Redcrosse est sur le point de s’enlever la vie jusqu’à ce qu’Una l’amène à la Maison de Sainteté gouvernée par Caelia (le ciel) et ses trois filles: Fidelia (foi), Sperenza (espérance) et Charissa (charité). Ces vertus nourrissent Redcrosse de retour à la santé spirituelle. Spenser a emprunté le nom « Charissa » au grec ”charis » qui signifie ”grâce, gentillesse » et son poème bien connu a servi à populariser le nom au 17ème siècle suivant. Parce que le ”ch » dans Charissa est un son dur ”k », le nom s’est finalement transformé en Carissa et Karissa. Bien que Charissa remonte au poème de Spenser, elle n’est plus très populaire aujourd’hui.