Après la guerre, Guderian a affirmé que ses actions dans les derniers mois à la tête de l’OKH étaient motivées par la recherche d’une solution aux perspectives de plus en plus sombres de l’Allemagne. C’était soi-disant la raison d’être des plans de Guderian pour transformer les grands centres urbains le long du front de l’Est en soi-disant villes-forteresse (feste Plätze). Ce plan fantastique n’avait aucun espoir de réussir contre les opérations mobiles de l’Armée rouge. Quoi qu’il en soit, la plupart des » forteresses » étaient mal approvisionnées et dotées en personnel par des troupes de garnison plus âgées. Le 28 mars, après l’échec de l’opération de reprise de la ville de Küstrin (aujourd’hui Kostrzyn nad Odrą en Pologne), Guderian est envoyé en permission. Il est remplacé par le général Hans Krebs.
Guderian cultivait des relations personnelles étroites avec les personnes les plus puissantes du régime. Il a eu un dîner exclusif avec Himmler le jour de Noël 1944. Le 6 mars 1945, peu avant la fin de la guerre, Guderian participe à une émission de propagande qui nie l’Holocauste ; l’Armée rouge dans son avancée vient de libérer plusieurs camps d’extermination. Malgré les affirmations ultérieures du général d’être anti-nazi, Hitler a très probablement trouvé que les valeurs de Guderian étaient étroitement alignées sur l’idéologie nazie. Hitler l’a sorti de sa retraite en 1943 et a particulièrement apprécié les ordres qu’il a donnés à la suite du complot raté.