Juno Beach le jour J lors du débarquement de Normandie en juin 1944

Juno Beach est l’une des trois zones d’invasion des forces du Commonwealth : ici, les Canadiens débarquent. Les plages de Juno sont situées à 1,5 kilomètre à l’est de Gold Beach et sont délimitées entre les villes de La Rivière, à l’ouest et de Saint-Aubin-sur-Mer à l’est, d’environ 8 kilomètres.

Image : Navires alliés en route vers l'objectif : Juno Beach'objectif : Juno Beach Navires alliés en route vers Juno Beach. Photo : Bibliothèque et Archives Canada

Unités engagées

Juno Beach a 3 zones principales, d’ouest en est: « Love”, »Mike” et « Nan”. Les premiers soldats à débarquer sur cette plage le 6 juin 1944 appartiennent à la 7e Brigade (composée des régiments Royal Winnipeg Rifles et Regina Rifle) et à la 8e Brigade (composée du régiment Queen Own et du régiment North Shore Regiments). Ces hommes sont sous le commandement de la 3e Division d’infanterie canadienne, elle-même sous l’autorité du 1er Corps britannique du lieutenant-général John Crocker. Ces unités étaient appuyées par les troupes britanniques du Commando No 48 Royal Marine débarquées à l’ouest de Sword Beach, sur le secteur  » Hautbois ”, en face de Saint-Aubin-sur-Mer.

Image : Péniche de débarquement contenant des soldats Canadiens avec leurs bicyclettes Embarcations de débarquement contenant des soldats canadiens avec leurs bicyclettes. Photo: Bibliothèque et Archives Canada

Juno Beach est défendue par des éléments du 736e régiment de la 716e division d’infanterie allemande, cette dernière composée de 29 compagnies et armée de 500 mitrailleuses, 50 mortiers et 90 canons de différents calibres. La 5ème compagnie du 736ème régiment tient Bernières, la 6ème compagnie est située à Courseulles, la 7ème compagnie tient le secteur « Mike » et la 9ème est stationnée à Saint-Aubin-sur-Mer et devant le secteur ”Nan ». À deux kilomètres au sud, quatre autres compagnies et une compagnie de chars forment une deuxième ligne de défense.

Image : Défense antiaérienne au-dessus d'un bunker allemand à Juno Beach'un bunker Allemand à Juno Beach Défense antiaérienne au-dessus d’un bunker allemand à Juno Beach. Photo: Bibliothèque et Archives Canada

L’assaut

Cet assaut est précédé, comme sur les autres plages de l’invasion, d’un bombardement aérien puis d’un bombardement naval deux heures avant le débarquement, qui devrait commencer à 7h35.
Sur Sword Beach, comme sur Gold et Juno, les grenouilles sont chargées d’ouvrir plusieurs accès à la plage 20 minutes avant l’heure H en déplaçant des éléments des défenses de la plage afin de faciliter la navigation des péniches de débarquement.

Image : Vague d'assaut Canadienne se dirigeant vers la plage'assaut Canadienne se dirigeant vers la plage Vague d’assaut canadienne se dirigeant vers Juno Beach. Photo : Bibliothèque et Archives Canada

Au petit matin du 6 juin 1944, la mer devant le secteur Juno est extrêmement agitée. Il y a beaucoup de rochers sous-marins devant Courseulles-sur-Mer, Bernières-sur-Mer et Saint-Aubin-sur-Mer et la taille des vagues augmente et à mesure qu’elles s’approchent de la plage. De plus, la tempête qui fait rage dans la Manche n’a pas encore cessé même si elle est beaucoup moins puissante que la veille.

L’attaque, qui doit commencer à 7h35, est retardée par la forte houle et le manque de visibilité qui empêchent les marins alliés de manœuvrer. De nombreuses péniches de débarquement frappent les défenses de plage minées que la mer recouvre. Quant aux chars amphibies, le duplex drive, ils sont également submergés par les vagues passant au-dessus de la jupe flottante.

Image : Des soldats du régiment canadien francophone de la Chaudière avant le débarquement sur Juno Soldats du régiment canadien-français de La Chaudière avant le débarquement sur Juno Beach. Photo: Bibliothèque et Archives Canada

Une autre plage d’Omaha?

Les rochers devant Juno Beach forment une série de récifs extrêmement dangereux pour la navigation, et la mer, orageuse, les submerge. Les péniches de débarquement se heurtent également à ces rochers qui déchirent la cabine métallique des péniches de débarquement qui coulent à pic.

Ce mauvais temps est immédiatement synonyme de retard: les sapeurs, chargés d’ouvrir et de marquer des brèches à travers la forêt de défenses de plage, ne peuvent pas travailler de manière optimale avec une telle mer: très rapidement, ils comptent près d’une demi-heure de retard et ils ne peuvent pas faire suffisamment d’ouvertures avant l’arrivée des chars et des bateaux d’assaut de renfort.

Image: Canon Allemand de 75 mm dans un blockhaus à Juno Beach Canon allemand de 75 mm dans un blockhaus à Juno Beach. Photo: Bibliothèque et Archives Canada

Malgré les risques, les navires transportant des chars amphibies (Chars de débarquement, LCT) s’approchent le plus près de la plage afin de limiter les pertes. Ainsi, certains chars doivent franchir une distance de 600 mètres, mais les vagues restent dangereuses. C’est pourquoi certains LCT débarquent directement des véhicules de soutien d’infanterie sur la plage.

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