Marcus Aemilius Lepidus (triumvir)

Allié de Césarédit

Une des pièces frappées par Lépide, célébrant les réalisations de sa famille. Cela représente la basilique Aemilia.

Lépide a rejoint le Collège des Pontifes lorsqu’il était enfant. Il a commencé son cursus honorum en tant que triumvir monetalis, supervisant la frappe des pièces de monnaie, de c. 62 à 58 av. J.-C. Lépide devint bientôt l’un des plus grands partisans de Jules César. Il est nommé préteur en 49 av.J.-C., étant placé à la tête de Rome pendant que César bat Pompée en Grèce. Il obtient la nomination de César en tant que dictateur, une position utilisée par César pour se faire élire consul, démissionnant de la dictature après onze jours. Lépide a été récompensé par la position de proconsul dans la province espagnole d’Hispania Citerior.

Pendant son séjour en Espagne, Lépide fut appelé à agir pour réprimer une rébellion contre Quintus Cassius Longinus, gouverneur de l’Hispanie voisine Ultérieure. Lépide refusa de soutenir Cassius, qui avait créé une opposition au régime de César par sa corruption et son avarice. Il négocia un accord avec le chef rebelle, le questeur Marcellus, et aida à vaincre une attaque du roi maurétanien Bogud. Cassius et ses partisans furent autorisés à partir et l’ordre fut rétabli. César et le Sénat furent suffisamment impressionnés par le savant mélange de négociation et d’action militaire chirurgicale de Lépide pour lui accorder un triomphe.

Lépide fut récompensé par le consulat en 46 après la défaite des Pompéiens en Orient. César fit également de Lepidus magister equitum ( » Maître du Cheval « ), son adjoint. César semble avoir eu plus confiance en Lépide qu’en Marc Antoine pour maintenir l’ordre à Rome, après que les actions inflammatoires d’Antoine aient conduit à des troubles en 47. Lépide semble avoir été véritablement choqué quand Antoine offrit de manière provocante une couronne à César lors du festival de Lupercalie, un acte qui contribua à précipiter la conspiration pour tuer César.

Lorsqu’en février 44 César fut élu dictateur à vie par le Sénat, il fit de Lepidus magister equitum pour la deuxième fois. La brève alliance au pouvoir de César et de Lépide prit fin soudainement lorsque César fut assassiné le 15 mars 44 (les Ides de mars). César avait dîné chez Lépide la nuit avant son meurtre. L’un des meneurs de la conspiration, Gaius Cassius Longinus, avait également plaidé pour le meurtre de Lépide et de Marc Antoine, mais Marcus Junius Brutus l’avait rejeté, affirmant que l’action était une exécution et non un coup d’État politique.

Séquelles de la mort de César

Gaule narbonnaise (« Narbonensis ») et Gaule cisalpine (« Gallia Cisalpina »). Après Munda, Antoine se retira vers le territoire de Lépide pour se joindre à lui.

Dès que Lépide a appris le meurtre de César, il a agi de manière décisive pour maintenir l’ordre en déplaçant des troupes sur le Campus Martius. Il proposa d’utiliser son armée pour punir les assassins de César, mais fut dissuadé par Antoine et Aulus Hirtius. Lépide et Antoine ont tous deux pris la parole au Sénat le lendemain, acceptant une amnistie pour les assassins en échange de la préservation de leurs fonctions et des réformes de César. Lépide a également obtenu le poste de Pontifex Maximus.

À ce stade, le fils survivant de Pompée, Sextus Pompée, a essayé de profiter de la tourmente pour menacer l’Espagne. Lépide a été envoyé pour négocier avec lui. Lépide négocie avec succès un accord avec Sextus qui maintient la paix. Le sénat lui a voté un festival public de thanksgiving. Lépide administra ensuite à la fois l’Hispanie et la Gaule narbonnaise.

Lorsque Antoine tente de prendre le contrôle de la Gaule Cisalpine (Italie du Nord) par la force et de déplacer Decimus Brutus, le Sénat, dirigé par Cicéron, fait appel à Lépide pour soutenir Brutus, l’un des assassins de César. Lépide tergiverse, recommandant la négociation avec Antoine. Après la défaite d’Antoine à la bataille de Mutina, le Sénat a annoncé que les troupes de Lépide n’étaient plus nécessaires. Antoine, cependant, marcha vers la province de Lépide avec ses forces restantes. Lépide continua d’assurer le Sénat de sa loyauté, mais engagea des négociations avec Antoine. Lorsque les deux armées se rencontrèrent, une grande partie des forces de Lépide se joignirent à Antoine. Lépide négocia un accord avec lui, tout en affirmant au Sénat qu’il n’avait pas le choix. On ne sait pas si les troupes de Lépide l’ont forcé à se joindre à Antoine, si c’était toujours le plan de Lépide, ou s’il a arrangé les choses pour évaluer la situation et faire la meilleure affaire.

Second Triumviratedit

Top: la division du territoire romain sur la fondation du Triumvirat (43 av.J.-C.).
Bas: la division du territoire après la bataille de Philippes.

Antony
Lepidus
Octavian
Triumvirs collectively
Sextus Pompey
Brutus & Cassius
Rome’s client kingdoms
Ptolemaic Egypt

Antony and Lepidus now had to deal with Octavian Caesar, Caesar’s great-nephew and who had been adopted by Caesar in Le testament de César. Octavien était le seul commandant survivant des forces qui avaient vaincu Antoine à Mutina (Modène moderne). Le Sénat ordonna à Octavien de remettre le contrôle des troupes à Decimus Brutus, mais il refusa. Antoine et Lépide ont rencontré Octave sur une île dans une rivière, peut-être près de Mutina mais plus probablement près de Bologne, leurs armées alignées le long des rives opposées. Ils formèrent le Deuxième Triumvirat, légalisé sous le nom de Triumvirs pour Confirmer la République à Pouvoir Consulaire (Triumviri Rei Publicae Constituendae Consulari Potestat) par la Lex Titia de 43. Avec les triumvirs en possession d’une supériorité numérique écrasante, les forces restantes de Decimus Brutus ont fondu, laissant aux triumvirs le contrôle total des provinces de l’Ouest.

Contrairement au Premier Triumvirat de César, Pompée et Crassus, celui-ci a été formellement constitué. En effet, il met à l’écart les consuls et le Sénat et signe la mort de la République. La durée de vie légale du triumvirat était de cinq ans. Au début, Lépide a été confirmé en possession des deux provinces d’Hispanie, ainsi que de la Gaule narbonnaise, mais a également accepté de remettre sept de ses légions à Octave et Antoine pour continuer la lutte contre Brutus et Cassius, qui contrôlaient la partie orientale du territoire romain. En cas de défaite, les territoires de Lépide fourniraient une position de repli. Lépide devait devenir consul et a été confirmé comme Pontifex Maximus. Il prendrait le contrôle de Rome pendant leur absence.

Selon le biographe de Lépide, Richard D. Weigel, la volonté de Lépide de renoncer à ses légions l’a inévitablement relégué à un rôle subsidiaire dans le triumvirat.

Lépide avait en fait déjà atteint le sommet de son pouvoir. En devenant pontifex maximus et triumvir, il avait acquis un niveau de reconnaissance qui préserverait son nom et lui sauverait une toute petite niche dans l’histoire de la civilisation occidentale. Cependant, en acceptant de céder sept de ses légions et de permettre à Octavien et à Antoine la gloire de vaincre Brutus et Cassius, il s’était assigné un rôle mineur dans le futur.

Lépide a également accepté les proscriptions qui ont conduit à la mort de Cicéron et d’autres opposants acharnés à la faction de César. Les historiens ultérieurs ont été particulièrement critiques à son égard pour avoir accepté la mort de son frère Lucius Paullus, un partisan de Cicéron. Cependant, Cassius Dio laisse entendre que Lépide a aidé Paullus à s’échapper.

Après PhilippiEdit

Aureus de Lépide, c. 42 av.J.-C.

Après la pacification de l’Orient et la défaite de la faction des assassins lors de la bataille de Philippes, au cours de laquelle il resta à Rome, Antoine et Octave prirent possession de la plupart des territoires de Lépide, mais lui accordèrent des droits dans les provinces de Numidie et d’Afrique. Pendant un moment, il a réussi à se distancier des fréquentes querelles entre ses collègues Antoine et Octavien. Lorsque la guerre de Pérouse éclate en 41, Octave charge Lépide de la défense de Rome contre Lucius Antonius, le frère de Marc Antoine. Lucius, avec des forces supérieures, a facilement pris la ville. Lépide a été forcé de fuir vers le camp d’Octave. Lucius se retira bientôt de Rome et Octavien reprit la ville. Après cela, Lépide reçut six des légions d’Antoine pour gouverner l’Afrique. En 37 av.J.-C., le traité de Tarentum renouvelle officiellement le Triumvirat pour cinq autres années.

Pendant le gouvernement de Lépide en Afrique, il a promu la distribution de terres aux anciens combattants, peut-être afin de constituer un réseau de clients. Il semble avoir encouragé la romanisation de Thibilis en Numidie et avoir démoli les extensions illicites vers Carthage afin que la zone officiellement maudite de la vieille ville, détruite après la Troisième Guerre punique, ne soit pas construite.

Chute du pouvoirModifier

En 36, lors de la révolte sicilienne, Lépide lève une grande armée de 14 légions pour aider à soumettre Sextus Pompée. Cependant, cela devait conduire à un mouvement politique mal jugé qui a donné à Octavien l’excuse dont il avait besoin pour écarter Lépide du pouvoir. Après la défaite de Sextus Pompée, Lépide avait stationné ses légions en Sicile et un différend surgit pour savoir si lui ou Octave avait autorité sur l’île. Lépide avait été le premier à débarquer des troupes en Sicile et avait capturé plusieurs des principales villes. Cependant, il estimait qu’Octavien le traitait comme un subordonné plutôt qu’un égal. Il a affirmé que la Sicile devait être absorbée dans sa sphère d’influence. Après négociation, il a proposé une alternative: Octave pourrait avoir la Sicile et l’Afrique, s’il acceptait de rendre à Lépide ses anciens territoires en Espagne et en Gaule, ce qui aurait dû légalement être le sien selon la Lex Titia. Octave accusa Lépide de tenter d’usurper le pouvoir et de fomenter une rébellion. Humiliant, les légions de Lépide en Sicile ont fait défection à Octave et Lépide lui-même a été contraint de se soumettre à lui.

Le 22 septembre 36, Lépide est dépouillé de toutes ses charges sauf celle de Pontifex Maximus ; Octave l’envoie alors en exil à Circéii. Après la défaite d’Antoine en 31 av.J.-C., le fils de Lépide, Marcus Aemilius Lepidus Minor, est impliqué dans une conspiration visant à assassiner Octave, mais le complot est découvert par Gaius Mécène. Le jeune Lépide a été exécuté, mais l’ancien triumvir lui-même n’a pas été inquiété. Sa femme Junia a cependant été mise en cause. Lépide a dû plaider auprès de son ancien ennemi Lucius Saenius Balbinus pour lui accorder une caution.

Passant le reste de sa vie dans l’obscurité, Lépide fut apparemment autorisé à retourner périodiquement à Rome pour participer aux affaires sénatoriales. Octave, maintenant connu sous le nom d' »Auguste », l’aurait rabaissé en demandant toujours son vote en dernier. Lépide mourut paisiblement à la fin de l’année 13 ou au début de l’année 12, date à laquelle Auguste prit la position de Pontifex Maximus pour lui-même; par la suite, le bureau du prêtre principal fut déplacé de la Regia au palais d’Auguste, situé sur la colline du Palatin à Rome.

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée.