Masaccio, Sainte Trinité

Masaccio, Sainte Trinité, c. 1427, fresque, 667 x 317 cm, Santa Maria Novella, Florence

Gauche: Masaccio, Sainte Trinité, c. 1427, Fresque, 667 x 317 cm, (Santa Maria Novella, Florence, Italie); Droite: Annotation de la figure de la Sainte Trinité, Masaccio, Sainte Trinité, c. 1427, Fresque, 667 x 317 cm, (Santa Maria Novella, Florence, Italie) (photos: Steven Zucker, CC BY-NC-SA 2.0)

Gauche: Masaccio, Sainte Trinité, c. 1427, Fresque, 667 x 317 cm, (Santa Maria Novella, Florence, Italie); À droite: Annotation de la figure de la Sainte Trinité, Masaccio, Sainte Trinité, vers 1427, Fresque, 667 x 317 cm, (Santa Maria Novella, Florence, Italie) (photos: Steven Zucker, CC BY-NC-SA 2.0)

Masaccio a été le premier peintre de la Renaissance à intégrer la découverte de Brunelleschi, la perspective linéaire, dans son art. Il l’a fait dans sa fresque la Sainte Trinité, à Santa Maria Novella, à Florence.

Diagramme en perspective, Sainte Trinité, c. 1427, Fresque, 667 x 317 cm, (Santa Maria Novella, Florence, Italie) (photos: Steven Zucker, CC BY-NC-SA 2.0)

Diagramme de perspective, Masaccio, Sainte Trinité, c. 1427, Fresque, 667 x 317 cm, (Santa Maria Novella, Florence, Italie) (photos: Steven Zucker, CC BY-NC-SA 2.0)

Regardez de près ce diagramme de perspective. Les orthogonales sont visibles sur les bords des caissons du plafond (recherchez les lignes diagonales qui semblent reculer au loin). Parce que Masaccio a peint d’un point de vue bas, comme si nous regardions le Christ, nous voyons les orthogonaux dans le plafond, et si nous avions tracé tous les orthogonaux, nous verrions que le point de fuite est sur le rebord sur lequel les donateurs s’agenouillent.

Pieds de Dieu

Pied de Dieu (détail), Sainte Trinité, c. 1427, fresque, 667 x 317 cm (Santa Maria Novella, Florence) (photo: Steven Zucker, CC BY-NC-SA 2.0)'s foot (detail), Holy Trinity, c. 1427, fresco, 667 x 317 cm (Santa Maria Novella, Florence) (photo: Steven Zucker, CC BY-NC-SA 2.0)

Pied de Dieu (détail), Sainte Trinité, c. 1427, fresque, 667 x 317 cm (Santa Maria Novella, Florence) (photo: Steven Zucker, CC BY-NC-SA 2.0)

Notre partie préférée de cette fresque est les pieds de Dieu. En fait, vous ne pouvez vraiment voir qu’un seul d’entre eux.

Dieu se tient dans ce tableau. Cela ne vous frappera peut—être pas beaucoup lorsque vous y réfléchirez pour la première fois, car notre idée de Dieu, notre image de Dieu dans nos yeux — en tant que vieil homme avec une barbe – est très basée sur des images de Dieu de la Renaissance. Donc, ici Masaccio imagine Dieu comme un homme. Pas une force ou un pouvoir, ou quelque chose d’abstrait, mais en tant qu’homme. Un homme qui se tient debout – ses pieds sont raccourcis, et il pèse quelque chose et est capable de marcher. Dans l’art médiéval, Dieu était souvent représenté par une main, comme si Dieu était une force ou un pouvoir abstrait dans nos vies — mais ici, il ressemble tellement à un homme de chair et de sang. C’est une bonne indication de l’humanisme à la Renaissance.

Les contemporains de Masaccio ont été frappés par le réalisme palpable de cette fresque, tout comme Vasari qui a vécu plus de cent ans plus tard. Vasari a écrit que « la plus belle chose, en dehors des figures, est une voûte en berceau, dessinée en perspective et divisée en carrés remplis de rosaces, qui sont raccourcies et si bien réduites que le mur semble percé.”1

Architecture (détail), Masaccio, Sainte Trinité, c. 1427, fresque, 667 x 317 cm (Santa Maria Novella, Florence, Italie) (photo: Steven Zucker, CC BY-NC-SA 2.0)

Architecture (détail), Masaccio, Sainte Trinité, c. 1427, fresque, 667 x 317 cm (Santa Maria Novella, Florence, Italie) (photo: Steven Zucker, CC BY-NC-SA 2.0)

L’architecture

L’une des autres choses remarquables de cette fresque est l’utilisation des formes de l’architecture classique (de la Grèce antique et de Rome). Masaccio a emprunté une grande partie de ce que nous voyons à l’architecture romaine antique, et a peut-être été aidé par le grand architecte de la Renaissance Brunelleschi.

  • Caissons – les carrés en retrait au plafond
  • Colonne – un élément de support rond en architecture. Dans cette fresque de Masaccio, nous voyons une colonne attachée
  • Pilastres – une colonne peu profonde et aplatie attachée à un mur – elle n’est que décorative et n’a aucune fonction de support
  • Voûte en berceau – voûte signifie plafond, et une voûte en berceau est un plafond en forme d’arc en plein cintre
  • Chapiteaux ioniques et corinthiens – une capitale est le sommet décoré d’une colonne ou d’un pilastre. Une capitale ionique a une forme de rouleau (comme celles des colonnes attachées dans le tableau), et une capitale corinthienne a des formes de feuilles.
  • Cannelures – les lignes ou rainures verticales en retrait qui décoraient les pilastres de la peinture — cannelures peuvent également être appliquées sur une colonne
Sainte Trinité avec des éléments architecturaux étiquetés (détail) Masaccio, Sainte Trinité, vers 1427, fresque, 667 x 317 cm (Santa Maria Novella, Florence, Italie) ( photo: Steven Zucker, CC BY-NC-SA 2.0)

Sainte Trinité avec des éléments architecturaux étiquetés (détail) Masaccio, Sainte Trinité, vers 1427, fresque, 667 x 317 cm (Santa Maria Novella, Florence, Italie) (photo: Steven Zucker, CC BY-NC-SA 2.0)

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