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Qu’Est-Ce Qu’Un Freemartin
10 Mars 2007
Par Laurie Ann Lyon, Cow Calf Corner, Oklahoma Coopereative Extension Service. Le freemartinisme est reconnu comme l’une des formes les plus graves d’anomalie sexuelle chez les bovins.
Cette condition provoque l’infertilité chez les bovins femelles nés jumeaux d’un mâle. Lorsqu’une génisse jumelle partage l’utérus avec un fœtus taureau, elle partage également les membranes placentaires reliant les fœtus à la mère.
Image Réimprimée de http://www.uoguelph.ca/~rfoster/repropath/flfgpics.htm
Robert A. Foster
Département de pathobiologie
Collège vétérinaire de l’Ontario
Université de Guelph
Une jonction des membranes placentaires se produit vers le quarantième jour de grossesse, et par la suite, les fluides des deux les fœtus sont mélangés. Cela provoque un échange de sang et d’antigènes porteurs de caractéristiques uniques à chaque génisse et taureau. Lorsque ces antigènes se mélangent, ils s’affectent mutuellement de manière à ce que chacun se développe avec certaines caractéristiques de l’autre sexe.
Bien que le jumeau masculin dans ce cas ne soit affecté que par une fertilité réduite, dans plus de quatre-vingt-dix pour cent des cas, le jumeau féminin est complètement infertile. En raison d’un transfert d’hormones ou d’un transfert de cellules, l’appareil reproducteur de la génisse est gravement sous-développé et contient même parfois certains éléments de l’appareil reproducteur d’un taureau. Un freemartin est génétiquement féminin, mais présente de nombreuses caractéristiques d’un homme. Les ovaires de la freemartin ne se développent pas correctement et restent très petits. De plus, les ovaires d’une freemartine ne produisent pas les hormones nécessaires pour induire les signes comportementaux de chaleur. La région vulvaire externe peut aller d’une femelle d’apparence très normale à une femelle qui semble être un mâle. Habituellement, la vulve est normale sauf que chez certains animaux, il existe un clitoris élargi et de grandes touffes de poils vulvaires. Le freemartinisme ne peut être évité; cependant, il peut être diagnostiqué de plusieurs manières allant du simple examen des membranes placentaires à l’évaluation chromosomique. L’éleveur peut prédire la valeur reproductive de ce veau génisse à la naissance et économiser les coûts d’alimentation et de développement s’il est conscient de la forte probabilité de freemartinisme. Dans certains cas, il n’y a aucun symptôme de freemartinisme car le jumeau mâle peut avoir été avorté à un stade précoce de la gestation.
Les estimations du pourcentage de naissances naturelles de bovins de boucherie qui produisent des jumeaux varient. Une estimation (Gilmore) situe le pourcentage à environ.5% ou 1 naissance sur 200. Environ la moitié des ensembles de jumeaux devraient contenir à la fois un taureau et un veau de génisse.
Mai 2007