Vous pourriez associer le nom « Godiva » à une marque de chocolats belges, mais il a d’abord été popularisé dans le cadre d’une légende anglaise vieille de 900 ans. La dame originale Godiva était une noble du 11ème siècle mariée à Léofric, le puissant comte de Mercie et seigneur de Coventry. Comme le raconte l’histoire, Godiva était troublé par les taxes paralysantes que Leofric avait prélevées sur les citoyens de Coventry. Après qu’elle lui ait demandé à plusieurs reprises d’alléger le fardeau, Leofric a plaisanté en disant qu’il ne baisserait les impôts que si elle montait nue à cheval dans le centre de la ville. Déterminée à aider le public, Godiva s’est déshabillée, est montée sur son cheval et a galopé sur la place du marché avec seulement ses longs cheveux coulants pour se couvrir. Avant de partir, elle a ordonné aux habitants de Coventry de rester chez eux et de ne pas jeter un coup d’œil, mais un homme, nommé Tom, n’a pas pu résister à ouvrir sa fenêtre pour en avoir un œil. Ce faisant, ce « Voyeur » a été frappé à l’aveugle. Après avoir terminé sa balade nue, Godiva a confronté son mari et lui a demandé de tenir sa fin de marché. Fidèle à sa parole, Leofric a réduit les dettes du peuple.
Alors que la plupart des historiens considèrent sa promenade à cheval nue comme un mythe, Lady Godiva — ou « Godgifu” comme l’appellent certaines sources — était en effet une personne réelle du 11ème siècle. La Godiva historique était connue pour sa générosité envers l’église et, avec Léofric, elle a aidé à fonder un monastère bénédictin à Coventry. Les récits contemporains de sa vie notent que « Godgifu » était l’une des rares femmes propriétaires terriennes en Angleterre dans les années 1000, mais ils ne font aucune mention d’une promenade à cheval sans vêtements. Cette histoire semble être apparue pour la première fois quelque 100 ans après sa mort dans un livre du moine anglais Roger de Wendover, qui était connu pour étirer la vérité dans ses écrits. La légende de « Peeping Tom”, quant à elle, n’est devenue une partie du conte qu’au 16ème siècle. Le mythe de Godiva a ensuite été popularisé en chansons et en vers par Alfred, Lord Tennyson, qui a écrit un célèbre poème intitulé « Godiva” en 1840.