Rondeau

Le rondeau est une forme traditionnellement française composée d’un quintette rimé, d’un quatrain et d’un sestet. Il a commencé comme une forme lyrique dans la France du XIIIe siècle, populaire parmi les poètes et les musiciens de la cour médiévale. Nommé d’après le mot français pour « rond », le rondeau se caractérise par les lignes répétitives de la location, ou refrain, et les deux rimes tout au long. La forme était à l’origine un véhicule musical consacré à des sujets émotionnels tels que le culte spirituel, la parade nuptiale, la romance et le changement des saisons. Chanter de la mélancolie était une autre façon d’utiliser le rondeau, mais les pensées sur la douleur et la perte se tournaient souvent vers un joyeux c’est la vie dans la dernière strophe.

La forme du rondeau n’est pas difficile à reconnaître : telle qu’elle est connue et pratiquée aujourd’hui, elle est composée de quinze lignes, de huit à dix syllabes chacune, divisées en quinte, quatrain et sestet. Le rentrement se compose des premiers mots ou de toute la première ligne de la première strophe, et il se reproduit comme la dernière ligne des deuxième et troisième strophes. Deux rimes guident la musique du rondeau, dont le schéma de rimes est le suivant (R représentant le refrain) : aabba aabR aabbaR.

Lorsque la location apparaît sous sa forme française traditionnelle, elle n’adhère généralement pas au schéma de rimes – dans l’intérêt de maintenir la flottabilité et la force de la ligne. Mais lorsque les poètes anglais du XIXe siècle ont adopté le rondeau, beaucoup ont vu (ou entendu) la location comme plus efficace si elle était rimée et donc plus assimilée au reste du poème. Un exemple de rondeau solennel est le poème de guerre du médecin de l’armée canadienne John McCrae en 1915, « In Flanders Fields » :

Dans Flanders Fields, les coquelicots poussent
Entre les croix, rangée sur rangée,
Qui marquent notre place, et dans le ciel,
Les alouettes, chantant toujours courageusement, volent,
Peu entendues au milieu des canons ci-dessous.

Nous sommes les morts;il y a peu de jours
Nous vivions, sentions l’aube, voyions le coucher du soleil briller,
Aimés et aimés, et maintenant nous nous couchons
Dans les champs de Flandre.
Prenez notre querelle avec l’ennemi!
À vous de mains défaillantes, nous lançons
La torche; soyez à vous de la tenir haute!
Si vous rompez la foi avec nous qui mourons
Nous ne dormirons pas, bien que les coquelicots poussent
Dans les champs de Flandre.

Le défi d’écrire un rondeau est de trouver une ligne d’ouverture qui vaut la peine d’être répétée et de choisir deux rimes qui offrent suffisamment de choix de mots. Les rondeaux modernes sont souvent ludiques; par exemple, « Rondel » de Frank O’Hara commence par cette directive mystérieuse: « Porte d’Amérique, mentionnez ma peur aux cigares », qui devient le refrain du poème.

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