Nous avons réalisé une étude de cohorte rétrospective de patients inclus dans la base de données du département de Chirurgie maxillo-faciale orale &entre 2006 et 2016 aux Hôpitaux universitaires de Louvain avec le syndrome de Parry Romberg pour évaluer et comparer la présentation initiale, méthodes de diagnostic, et différentes approches chirurgicales et non chirurgicales. Les résultats principaux étaient des résultats fonctionnels et esthétiques à l’aide d’images intra- et extra-orales, de mesures orthognathiques cliniques, de céphalogrammes radiologiques et de tomodensitométrie à faisceau conique, y compris la céphalométrie tridimensionnelle analysant la symétrie faciale des tissus durs. Le résultat secondaire était la qualité de vie des patients en utilisant l’Indice de qualité de vie générique de Ferrans et Powers. Dix patients ont été inclus; deux ont subi un traitement médical, trois ont subi une chirurgie reconstructive, quatre ont subi une chirurgie orthognathique et trois ont subi un lipofilling. Deux patients ont eu des complications infectieuses post-chirurgicales. Deux patients ont développé une douleur neuropathique. La céphalométrie tridimensionnelle n’a montré aucune différence significative en ce qui concerne les repères osseux anatomiques entre les côtés affectés et non affectés. Une analyse volumétrique a montré une différence significative (P = 0,04) dans les volumes maxillaires. Sept patients étaient satisfaits de leurs résultats esthétiques et fonctionnels. Le suivi moyen était de onze ans. En conclusion, cette étude doit être interprétée avec soin en raison de la petite taille de l’échantillon. Nous pensons que la plupart des patients peuvent être traités de manière conservatrice ou avec des corrections esthétiques mineures en utilisant des méthodes de greffe de graisse. L’utilisation d’allogreffes et de matériaux d’ostéosynthèse était associée à un risque accru de surinfection postopératoire. Les greffes de graisse produisent des résultats prévisibles et non compliqués et peuvent être utilisées pendant la progression de la maladie. L’analyse tridimensionnelle a montré une symétrie acceptable du cadre osseux lors du suivi.