Contexte: Pour étudier les facteurs qui prédéterminent la maladie coronarienne chez les patients ayant un Test de tolérance à l’exercice positif (ETT) après avoir comparé les résultats du test ETT et les résultats de l’angiographie coronarienne dans les groupes vrais positifs et faux positifs.
Méthodes: Cette étude transversale a été menée à l’Institut de cardiologie du Pendjab, Lahore, du 1er janvier 2004 au 31 décembre 2004. Tous les patients qui avaient fait une ETT pour le diagnostic de douleur thoracique ont été étudiés. Une angiographie coronarienne a été conseillée aux patients si l’ETT était positive à l’ischémie induite par l’exercice. Cent quarante-huit patients ont subi une angiographie coronarienne après une ETT positive. Les patients ont été divisés en deux groupes en fonction des résultats angiographiques, c’est-à-dire vrai positif et faux positif. Les deux groupes ont été comparés l’un à l’autre.
Résultats : Sur 148 patients, 126 (85.1%) des patients avaient une ETT vraie positive et 22 (14,9%) des patients avaient une ETT faussement positive. L’âge moyen des patients dans le groupe vrai positif était 48.96 +/- 9.08 années et 50.9 +/- 7.85 années dans le groupe des faux positifs. Cent dix-huit (93,7 %) patients de sexe masculin et 8 (6,3 %) patients de sexe féminin présentaient une ETT réellement positive, tandis que 14 (63,6 %) hommes et 8 (36,4 %) femmes présentaient une ETT faussement positive (p< 0,0001). Il n’y avait pas de différence statistiquement significative dans les deux groupes en comparaison de l’âge et d’autres facteurs de risque conventionnels comme le diabète sucré, l’hypertension, le tabagisme, les antécédents familiaux et la dyslipidémie. L’ECG au repos anormal présentait une différence statistiquement significative entre les groupes (p < 0,04), de même que la réponse hémodynamique hypertensive pendant l’ETT (p < 0,003). L’ETT limitée aux symptômes par rapport à l’absence de symptômes pendant l’ETT a également conféré une différence statistiquement significative entre les groupes (p< 0,0001). Une ETT fortement positive a également été associée à une ETT positive réelle (p< 0,002). Parmi les navires impliqués, le plus commun était le LAD 113 (89,7 %), suivi du LCX 80 (63,5 %) et du RCA 72 (57,1 %). La plupart des patients 51 (40,5%) présentaient une maladie à trois vaisseaux comparativement à la SVD 34 (27%).
Conclusion: On peut conclure que parmi les patients qui ont une ETT positive, les femmes présentant un ECG au repos anormal, qui atteignent la fréquence cardiaque cible et présentent une réponse hémodynamique hypertensive sans symptômes sont susceptibles d’avoir un résultat de test faussement positif. Inversement, les patients de sexe masculin avec un ECG au repos normal qui n’atteignent pas la fréquence cardiaque cible, ont une réponse hémodynamique normotensive et une ETT fortement positive et à symptômes limités sont susceptibles d’avoir un vrai résultat positif au test sur tapis roulant.