Les tueurs de ”vengeance conjugale » tuent leur enfant apparemment par désir de causer du tort à leur ex-partenaire, l’autre parent de l’enfant. Les explications standard de ces meurtres ne fournissent pas une solution adéquate à ce que j’appelle le problème du filicide pour vengeance conjugale. C’est le problème de la façon dont un tueur en vient à prendre sa rage contre son ancien partenaire sur son propre enfant et comment cet enfant peut être déshumanisé jusqu’au meurtre. Bien que la déshumanisation de la victime soit reconnue, la raison pour laquelle elle se produit n’est pas bien comprise. Ici, je propose une hypothèse selon laquelle le tueur ne représente pas son enfant comme un sujet moral avec un esprit qui lui est propre. Cela est dû à un déficit de la capacité de perception de la personne du tueur qui est, par hypothèse, pathologique. En tant que tel, le tueur vit l’enfant comme un objet, plutôt que comme une personne, ce qui a une valeur émotionnelle importante pour l’autre parent. La spécificité de ce trouble explique pourquoi l’ex-partenaire lui-même n’est pas ciblé, et elle explique comment le tueur est capable de comprendre que tuer l’enfant nuira à l’autre parent.